Quelles différences entre traduction et interprétariat ?

Beaucoup de personnes ont tendance à confondre traduction et interprétariat. En effet, bien que les deux prestations aient pour objectif de passer d'une langue source à une langue cible tout en sachant respecter le sens et l'intention du message transmis, leur façon de traiter l'information est quant-à elle bien différente et les compétences requises changeantes.

Le traducteur (personne en charge de réaliser une prestation de traduction), traitera et retranscrira les informations uniquement de manière écrite et ne sera en aucun cas amené à parler. Ainsi, en plus d'excellentes capacités rédactionnelles, il doit être capable de sortir du carcan du texte original pour utiliser la terminologie la plus adéquate en fonction du contexte et du domaine. Il peut-être amené à effectuer des recherches selon la thématique de son document et a la possibilité de s'imprégner de son sujet avant de le traduire au plus proche de la langue source.

L'interprète (personne en charge de réaliser une prestation en interprétariat), ne réalisera quant-à lui que des prestations orales et doit donc impérativement, en plus d'être à l'aise dans cet exercice, savoir s'exprimer correctement aussi bien dans la langue source que dans la langue cible. L'interprétariat se déroule de deux façons : en temps réel (simultanée) ou quasi réel (consécutive). L'immédiateté de son activité ne lui permet pas de recourir à des sources quelconques et le travail de préparation avant la mission est primordial. Sa fluidité à passer d'une langue à une autre tout en sachant retranscrire un message de façon pertinente et concise nécessite une maîtrise parfaite des deux langues.

Un traducteur peut traduire 2000 à 3000 mots par jour, tandis qu'un interprète est tenu de suivre un rythme de quelque 150 mots par minute.

En conclusion, ne peut pas être traducteur ou interprète qui veut. Chacun de ces métiers implique une connaissance des langues mais aussi des compétences et une rigueur qui lui sont propre. De même qu'un traducteur ne peut pas forcément être interprète et vice versa.