Le 26 janvier 2016 une loi est promulguée dans l’objectif de moderniser le système de santé français. Elle stipule dans l’article 90 que « l’interprétariat linguistique vise à améliorer l’accès aux droits, à la prévention et aux soins des personnes éloignées des systèmes de prévention et de soins, en prenant en compte leurs spécificités. »
Le décret du 5 mai 2017, qui concerne quant-à-lui « la médiation sanitaire et à l'interprétariat linguistique dans le domaine de la santé », précise les modalités d’intervention de l'interprétariat linguistique dans le domaine de la santé :
« Art. D. 1110-6.- L'interprétariat linguistique dans le domaine de la santé désigne la fonction d'interface, reposant sur des techniques de traduction orale, assurée entre les personnes qui ne maîtrisent pas ou imparfaitement la langue française et les professionnels intervenant dans leur parcours de santé, en vue de garantir à ces personnes les moyens de communication leur permettant d'accéder de manière autonome aux droits prévus au présent titre, à la prévention et aux soins.
L'interprétariat linguistique dans le domaine de la santé garantit aux professionnels de santé les moyens d'assurer la prise en charge des personnes qui ne maîtrisent pas ou imparfaitement la langue française dans le respect de leurs droits prévus au présent titre, notamment du droit à l'information, du droit au consentement libre et éclairé, du droit au respect de leur vie privée et au secret des informations les concernant. »
Cette légitimité juridique est une belle avancée pour le métier de traducteur interprète qui souffre encore d'un manque de reconnaissance de la profession.